Meilleur guide des techniques de bouturage et clés de réussite

Parmi les meilleures techniques de multiplication que vous pouvez pratiquer c’est les techniques de bouturage. 

Vous avez un magnifique plant, arbre ou arbuste et vous souhaitez avoir beaucoup de plants qui sont similaires, avec la même morphologie et la qualité( production et rendement). Donc, il faut le multiplier en passant par le bouturage.  

Pourquoi le faire, quand et comment ?  C’est l’objectif de cet article qui est votre guide de bouturage pour maîtriser les  techniques et les éléments clés de réussite plus qu’aucun autre moment ! 

Sommaire

Définition de bouturage ?
Principe de bouturage
Avantages et inconvénients du bouturage
Calendrier de bouturage
Qu’est-ce qu’une bouture ?
Comment faire des boutures?
Types et techniques de bouturage
Éléments clés de réussite
Hormones de bouturage
Substrat de multiplication
Conclusion
Références

Définition de bouturage ?

Le bouturage est l’une des méthode de reproduction asexuée qui se pratique quand les plants sont capables de se reproduire à partir d’amas cellulaires ou à partir de cellules isolées. Nous parlons alors de multiplication végétative.  

C’est l’une des méthodes de multiplication les plus pratiquées pour les espèces végétales ligneuses puisqu’elle permet la production de plusieurs plants identiques à partir d’un plant de base. 

Les plants issues sont appelés des clones et le matériel végétal de base est désigné pied mères.

Principes de bouturage

Physiologiquement, le principe de bouturage consiste en la néoformation des méristèmes des racines et tiges après la prise des  fragments végétatifs de la population initiale (pieds mères). Par exemple, l’initiation des racines peut être à partir de racines adventives ou de cal néoformé. 

Par ailleurs, plusieurs cellules mêmes les plus âgées ont le potentiel de retourner à un état méristématique ( par différentiation) et produisent ainsi des racines adventives qui seront les précurseurs de la régénération végétative.

Avantages et inconvénients du bouturage

  • Avantages du bouturage
  • Une solution avantageuse pour certaines espèces incapables de se  reproduire par division cellulaire (semis) ou difficilement par d’autres techniques de multiplication.
  • Production de plants jumeaux identiques au pied- mères (appelés clones).
  • Aucune à très faible variation génétique des plants et donc préservation des caractères intéressants des espèces.
  • Durée de multiplication relativement rapide et les plants atteignent facilement la maturité avec un taux de reprise satisfaisant chez la plupart des espèces et variétés.
  •  Inconvénients de bouturage  
  • Les techniques de bouturage nécessite un savoir-faire spécifique (contrôle des conditions et manipulation du matériel végétal).
  • Structure et plate-forme sont généralement nécessaires (serre, pépinière).
  • Besoins en équipements spécialisés : Fog ou mist, Chauffage de fond indispensable.

Calendrier de bouturage ?

La meilleure période de multiplication par bouturage varie et dépend étroitement  des espèces et variétés. Généralement, chez les espèces à feuillage caduc, les boutures sont prises en période de repos végétatif. 

Chez les espèces semi-ligneuses et les herbacées, la prise se fait durant la période de croissance végétative en automne et  printemps en particulier.

Etude de cas de calendrier de bouturage  

Cas 1. Chez l’olivier.

Si les boutures sont prises en printemps et été (pour le boutures herbacées) l’enracinement est possible mais difficile à impossible en hiver.

Cas 2 : Ficus elastica.

Les racines se forment en automne comme en hiver. Le taux d’enracinement en nombre de racines par bouture est très important en printemps.

Cas 3:  Acalypha

Comme chez l’espèce Ficus elastica, les  racines se forment en automne et en hiver mais le taux d’enracinement chez Acalypha est inférieur en printemps alors qu’elle est supérieure en automne. 

Cas 4:  Les conifères

Les meilleurs résultats de bouturage sont réalisés sur les boutures prises de la fin de l’automne à la fin de l’hiver jusqu’à début printemps. 

Suite à cette étude de cas, nous comprenons qu’il n’existe pas une meilleure période de bouturage même le principe de bouturage diffère puisque tout dépend des espèces !

Qu’est-ce qu’une bouture ?

En comprenant la nature et la fonction d’une bouture vous pouvez facilement savoir comment faire des boutures ?

C’est une partie végétative d’une plante qui peut être une feuille, bourgeon, tige, racine … capable de générer des racines ainsi que de produire une nouvelle plante.

 

Les plantes peuvent régénérer l’ensemble de leurs organes à partir d’un fragment à condition qu’il contienne des cellules spécifiques (méristématique) capables d’amorcer le processus de multiplication.

Ces cellules sont capables de devenir des cellules de feuille, racine, tige, etc … elles sont concentrées à la base des entre nœuds et régions intercalaires.

Certains facteurs comme le contact prolongé de l’eau, du sol, l’action des hormones de croissance racinaires (hormones de bouturage) , ils vont favoriser la transformation de ces cellules en racines.

Comment faire des boutures ?

    • Quand la pousse atteint sa maturation optimale, prélever les boutures(gorgées d’eau) tôt le matin.
    • Le prélèvement des boutures pendant la floraison est déconseillé. 
    • La longueur des boutures recommandée est de 4 à 8 cm mais certains utilisent ainsi des boutures de 15 à 20 cm.
    • Utiliser des outils  propres et  bien affûtés (couteau, sécateur ou lame ).
    • Désinfection du matériel à l’eau de javel est recommandée. 
    • Laissez 2 à 3 feuilles en dessus de la ligne de coupure. 
    • Effectuer une coupe en biseau sous un nœud. C’est en général autour des nœuds où se fermeront les radicelles.

Types et techniques de bouturage

Les espèces à feuillage caduques se multiplient par boutures aoûtées (bien lignifiées) tandis que les espèces à feuillage persistant se multiplient par des boutures herbacées tendres.  

Voici les principales techniques de bouturage utilisées : 

  • Bouturage de bois sec 

Cette technique est faite pour les tiges  de l’année dépourvue de feuilles. 

N’utilisez pas l’extrémité des tiges car les yeux sont trop faibles et insuffisamment formés à ce point. 

Cette pratique se fait surtout pour les espèces à feuillage caduque qui s’enracinent sans peine en plein terre.  

  • Bouturage d’oeil 

Cette technique est utile surtout dans le cas de la vigne mais elle est possible à réaliser chez les autres essences. 

Les boutures sont prélevées sur des tiges non feuillées au moment du repos végétatif (sélectionnez des yeux bien formés), les yeux de la base sont déconseillés. 

Enlevez une pousse d’un an en tronçon, avec un œil par tronçon (tronçon – 1,50 à 2 cm). 

C’est une méthode qui s’utilise pour la multiplication du Jojoba et autres espèces pour lesquelles le matériel végétal fait défaut. 

  • Bouturage des feuilles 

Ce bouturage est réalisé sur les feuilles, où  les racines déclenche leur reprise. Ces derniers proviennent des régions méristématiques primaires ou secondaires qui sont proches des vaisseaux vasculaires. 

Plusieurs espèces s’apprêtent à émettre des racines sur feuilles, ex: Begouia rex, Sedum, Saint paulia, Sanseveria, Crassula, Chalanchohé, Dycotyledons, etc. 

  • Bouturage de racines 

Parmi les techniques de bouturage, nous citons le bouturage de racines. Cette dernière est similaire à celle du bois sec qui se pratique pour les rameaux de tige. Dans le cas  présent, des sections de racines produisent de nouvelles racines et poussent. 

Préparez des racines d’une taille d’un crayon puis placez-les horizontalement dans des caissettes bien drainantes contenant un terreau fait de la terre sableuse et tourbe fin. Enfin recouvrez les boutures par le terreau de bouturage préparé et passez votre  arrosoir.

Éléments clés de réussite des techniques de bouturage

  • La présence des pousses peut être favorable ou pas (cas  d’inhibition), et cela dépend de l’espèce et de l’âge des plants et de l’environnement de multiplication. 
  • Les feuilles sont généralement favorables si le milieu est humide et quand elles ne sont pas soumises à des stress excessifs. 
  • Seulement les feuilles juvéniles présentent des caractères de juvénilité et l’effet de l’âge peut être dans beaucoup de cas néfaste et non-promoteur pour l’enracinement. 
  • Les feuilles procurent un effet régulateur de rhizogenèse grâce à leur production en phyto-hormones de croissance (auxines par exemple une des hormones de bouturage). 

Hormones de bouturage

Les auxines facilitent l’initiation des racines, ils se classent en trois substances: 

  • AIA  : Acide Indole Acetique
  • AIB  : Acide Indole Butyrique
  • ANA : Acide Naphtaline Acétique

Ces substances sont utilisées à des concentrations très réduites pour favoriser l’induction racinaire. 

On compte sur des concentrations de l’ordre de 100 à 500 ppm pour un traitement qui oscille entre 24 à 72 heures. 

Pour un traitement rapide allant de quelques secondes à 3 minutes et on peut envisager une consultation de 1000 à 10.000 ppm.

À l’instar des auxines, l’ Ethylène (C2H4) est parmi les hormones de bouturage qui favorise la stimulation racinaire à condition qu’elle s’ajoute à des doses préconisés.

Terreau de bouturage

Le terreau de bouturage ne doit pas être asphyxiant, pollué, infecté ou salin.  En fait, il peut être inhibiteur de multiplication chez les espèces sensibles l’asphyxie racinaire à cause du  pourrissement en substrat non drainant. 

Le terreau le plus conseillé est 50% de vermiculite + 50% de perlite, mais vu les prix de ces substrats, utilisez la composition suivante : Le sable, la tourbe, avec des proportions de 2/3 tourbe + 1/3 sable de rivière grossier.

L’utilisation des terreaux contaminés par des phytopathogènes ( champignons, bactéries, insectes) ou bien par les graines des mauvaises herbes peut engendrer la contamination des boutures et la non-réussite de bouturage en conséquence.

Conclusion

La pratique des techniques de bouturage sont indispensables pour avoir des plants authentiques, de bonne vigeur et meilleure qualité. C’est vrai qu’elles nécessitent un savoir faire, mais maintenant vous avez tous devant la main, vous n’avez qu’à franchir le pas et suivre les étapes décrites dans le guide de bouturage ci-dessus.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas de me les laisser dans la séction commentaire ci-dessous : ) 

Références

Techniques de bouturage 

Hormones de bouturage 

Bouturage des arbres fruitiers 

 

 

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